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Pause d’octobre

Pause d´octobre
Un square à l´écart
Un automne entamé
Si doucement aimé
Par un soleil si carré ;
Dos à dos c´est rare et
Tranquille avec son gros marronnier
Au milieu et ses marrons ronds
Jonchant le sol dont deux capotes
Incongrues sont là pour qu´elles étonnent
Le glandeur. La rumeur emporte
Le son le long des voies de fer.
En fait, l´instant se fait
Au présent ressenti et se diffère
Du (res)sentiment sans cesse différé
De la mélancolie déferrée.

L’oeil de poisson à Berlin

Abnégation
Se suffire d´un rien
A soi même à Berlin
Se faire oublier
Dans la ville et se lier
Un peu comme à son soulier
Revenir là où semble plier
Un souvenir en mouvement résiduel ;
Mon rêve s´est éteint, une fois réalisé
C´est à dire au gré de la rue et de son alizé.
Se retrouver parmi la ville sur un carrefour,
Où les passants de passer souffrent
Est l´endroit pour se faire oublier
Et là où les choses vous sont liés.
A l´ombre d´Imbiss ensoleillé,
L ´attente du moment ose éveiller
Des regards furtifs et marchant
Sur un clochard sans argent ;
Quelle chance de ne rien avoir
Qu´être jusqu´à ne plus savoir
N´importe où se reposer
N´importe quand se poser
N´importe quand se poser
N´importe comment ne rien faire
Non loin de là le monde des affaires
Va bon train sans arrêt
Quand bien même manquent les investisseurs
Tout de même continuent les bâtisseurs
D´un Berlin arachnéen prises dans ses rêts.
27-10-1999

Continues Homme
Franchir le Spree Kanal
C´est alors la débâcle des cieux
Qui se reflète au centre de mes yeux
Tourner autour de cette tour banale
C´est sans cesse la voir mobile
Devant les nuages jouant aux billes.
Se retrouver dans un creux de la ville
C´est jouir oisif et tranquille
En retrait face au spectacle des flux.
Berlin au vent sifflant dans une flûte
Joue sur le temps au son d´un luth
Au fond des parcs et des espaces libres.
Elle se lit comme grâce à un livre
Râturée dans lequel chacun à sa place
Et se raconte une épopée de glace.
Pour plus de temps, plus d´espace
Où plusieurs suivent ses traces
A la fois disparues et vivantes
Que chaque jour l´ »Imaginäre » réinvente.

Blue Berlin
Bleue ; avant l´hiver arrivant,
Berlin au ciel suivant
Continue nuancée ses chemins
De saison jusqu´à demain.

C´est enfin un jour autre
Entre deux automnes pauvres
Pour le prochain printemps qui sauve
Avec l´été comme hôte.

Une même semaine a suffi
Avec son vent qui souffla
A rythmer les lumières enfuies
Dont mon oeil se saoûla.

Ainsi, après la peur vécue,
Dans une ville qui survécut,
Le lieu parut plus amène
Avec « blue Berlin » aux cieux amenés.

Sainte Berlin
Rendu au bout d´un bar berlinois,
Je pourrais me croire barré en Illinois ;
Animés d´une nuit en désarroi,
Entre plusieurs obélisques, deux rois
Noirs Y conversent du temps écoulé,
Là entre des murs où le mur s´est écroulé.
Chacun y cherche dans un labyrinthe
Un espace passé, distillé en absinthe
De demain rêvant à la sainte Berlin.

Ce qui se déplace continue sans racine
A créer de nouveaux liens inédits
D´un air que respire la narine
Jusqu´au mot appartenu qui lui est dit.

Berlin s´étend libre et propitiatoire,
Au large de ses mouvements respiratoires,
La mer de ses contre courants perd
Pendant des instants distants et errants.

Délaissés les recoins rêvent d´ailleurs ;
Grèce et Toscane affichent les leurres
De ceux qui s´ennuient devant leur téléviseur.
Et pourtant ne rien faire peut être aisé
Dans cette ville facile où tu peux essayer
Au gré des lignes t´inventer une épopée
Epoque disparue où Berlin fut une poupée
Frivole de trentenaires, la tête à l´envers,
Puis sous une pluie drue de bombes descendues d´Anvers,
Il a fallu refaire la vie, là où Grosny
Succombe de la même manière sans bière, ni gros.

Multiple est la ville aux ambiances inégales,
Y reste une inconnue semblant égale
Aux autres reconnues au travers des heures
Passées à regarder de travers les flirts.

Ost Germany
A la ligne de démarcation près
C´est le long d´une ancienne fracture
Que se trouve une écriture
De métropole en râture.

Je remets ma veste
Et d´Ost en bleu
Je me dirige vers le West
En un peu plus blanc.

Ost la bleue
West la blanche,
Quand il se remet à neiger,
Encore un peu plus géné,
Je me retrouve désorienté
Dans une intermétropole,
Prise entre deux pôles.

Glissant entre des couloirs
Les courants d´air des porches
Me font tourner la tête pour voir
Au fond de quoi sont chauds les ors.

(Intermétropoles)
Des trésors intérieurs à la fin d´un trajet perpétré et aléatoire. Les gens ici se rencontrent comme par hasard et pourtant guidé par un même méridien.
Non pas méridionale comme Istanbul, elles peuvent vraisemblablement toutes deux être sur le même méridien rejoingnant les pôles.
Seulement un axe, plus humain, a suivi la course du soleil, créant l´astre levant comme le feu couchant.
C´est le sort de certaine villes tectoniques à la recherche des plaques peuplées.

Epsylon à Berlin
Le temps passé dans un reflet
A regarder qui donc dans la glace ;
Toi, cet autre avec ma raie en effet
Inversée. Berlin est aux ambiances salaces
Tamisées ce que chacun désire de soi.
Même si une fois parti, un brin decu,
Il s´en va au vent dormant soufflant
Encor avec des airs détournant et lents.
Au regard des fenêtres s´ouvrant
Au dedans des intérieurs se trouvant
L´Etre très rieur s´entre-regarde
auprÈs de ce qui meurt avec bien des égards
Et ce qui reste, un peu plus soulagé
De ceux qui partent plus âgés,
Est ce qui désire continuer
Dans l´âme encor en nuées.

Le caméléon
Prenant comme la couleur des lieux
Qu´il traverse, il se pose au milieu
De quartiers, de carrefours et d´impasses
Et change ausi vite que les flux passent.

En mouvemnet comme immobile, les fractures suspendues
De la ville restent autour d´immeubles suspendus,
Oubliés et décharnés puant l´abandon.

Le solitaire peut alors se sentir au ban de
La métropole pour s´adonner à son imaginaire :

Terrains vagues d´une magie née
Toile de fond de la cité grise ou irisée
Télémaque reptilien au nomade viaire,
Tu resteras animal citadin à l´iris visé.

Intermezzi
L´eau
Iris troublé n´a d´oeil
Lorsque les eaux seuils
S´emmêlent innombrables.
Au commencement d´une fable
L´estran surnage en marées
Rêvanescentes mais ammarrées.
Le feu
D´un dedans brûlant
Hurlent les gens
Aux dehors froids.
Le ciel
Arc-en-ciel réunit
L´univers dans sa nuit
Emouvante d´étoiles lointaines.
La terre.
En vert de derrière
Encule l´air d´hier
Et rreproduit la matière
Jusqu´au fond de sa rétine.
Retour en mer.
Bleue est la sirÈne
Qui en Berlin rêve
Et revient ébhéthé
Non loin d´un Béthléem
Cosmique.
Pour d´autres couleurs
Un nuage suit ses heures
Multicolores comme mes soeurs.
L´iris noir
Aux traits fragmentés
D´une acuité aimantée
Rassemble en collage
Cette ville âgée volage (Berlin).

Les restes de Berlin Est.
Des rencontres fortuites flottent au Meeting Point
En mathématiques improvisées follement dans un coin
De la ville endormi. Ci-gît ce qu´est Berlin
Qui reste entiÈrement ce monde inter-cosmopolitain
Mêlé d´effluves chargées entre plusieurs intersectés ;
C´est un fleuve draînant des corps chargés inquiétés
De demain qui coule comme une vie radio-concentrée.

Le néant et le néon
Neutre est le néant sans anéantissement
Reste un dernier avertissement.
Le feu débridé criant jusqu´aux hybridesétoiles
En hexagones flammes sur fond de toile
Cherche la hauteur d´un « Hof » creux
Au coeur battant auquel il faut croire.
« Hast du Blättchen
Faith sing the angel
No more to say as jail.”
Entre le feu oranger et le latescent des astres
Le coup de vent prisonnier de u creux Hof
Aspire courants d´air attiédi autour d´un foyer,
Oyé !

Comique et chaotique tu joues le rÈgne
De la Babel intérieure aux Etres qui saignent
sirÈnes noires hurlant certains derniers soirs,
c´est de revoir dont il s´agit, rois d´hier
jusqu´aux couleurs aujourd´hui de la vie d´hiver,
inextinguiblement se recrée le feu d´une « Szene »
Indem das Circus Welt schreie und seie: „moins haineux!“

Régénérante, se ramifiant en certaines plusieurs gens,
La ville se fait le computer de liens urgents.
Connectant les Oeils de chacun ici là
Tant d´ectoplasmes sont au seuil Sali
Des rizhomes rejoingnant l´Arbre connaissant.
Son feuillage donne des ailes l´hiver naissant,
Quand les arcs s´envolent comme des anges
Pour quelque esprit électrique qui change.

Passées les portes d´eau continuant les temps
C´est un terminal 4 continents, étant
Donnés les savoirs terminés, qui relie les intrinsèques,
Retrouvés, un soir, avec un peu de « sekt » sans secte.

La ville s´invente au gré de ses débris
L´inspiration renaît le long de ses mépris brisés
(Dans cette ville où un trop de violence eût rendu inviolent)
Un lieu s´improvise en direct aux yeux de tous,
Créant ainsi l´âtre de ces lieux peu soucieux
Des vicissitudes temporelles par ce peu d´aménité
Advenu pendant l´avent d´un noel sérénité.

How not to be confused
In time of the fusion.

Berlin se vit décidément en improvisant des langues
Anéanties, en anglais revient le consommable exsangue,
Qui fait sens en mélangeant les hasards entendues
D´Howard chanteur passager d´autres villes étendues.

Au ciel fabuleux d´un matin à Berlin turc
Le carrefour sourit au quartier d´une culture
Rapportée et immiscée en allemandes tolérances
Indifférentes aux territoires en guerre qui se relance.
Un bleu lumineux réveille le frais de l´air
Alvéolé et volant dans un froid clair.

Comme sur un moloch tombeau, l´épitaphe d´orgiaques cadences
Dédicace la ville à l´ogre étalé en décadence.
Les trop de mots tombent dans les trous d´eau d´n Léviathan
Fait d´hommes agglomérés sur la mer continentale qui vit et attend.
Entre les villes les limites surnagent et désintègrent
L´individu au la laminé par un parfum oriental et intègre.

Tout se passe en l´intérieur de cette vie effarée
Dans cette ville de l´intérieur aux vies effacées.
D´en haut les creux intérieurs s´évident au fond des blocks
Ecrasants d´un bas remplissant un tissu extérieur en loques.
Anonymes les contacts furtifs fustigent les regards emméchés,
A berlin il existe des brèches de temps ébréchés
Où une fois la réalité intégrée une dimension inconsciente s´est assimilée.
La ville s´assoit sur son passé meurtri, oublié ou humilié,
Et insinue un déjà vécu récurrent et inhibé.

Du rien existant.
Si tant va (ter) la vague déferlante à Berlin
Va-t-en (ter) si divaguer ne signifie rien.
Le tout en rien ne veut rien dire
Si chacun, tout petit s´oublie Sire.
Mais si un temps, un jour, revient
Deux d´équations font tant
Et si bien que vont autant
S´emportent les vents d´espérants.

Za Berlin.
Qui n´y a-t-il de plus libre qu´un poisson
Dans léau d´un Berlin mêlé d´alluvions
A l´iris d´une mécanique urbaine vu d´avion
Au dos d´une arrière-ville suivant le cours
D´une simple ligne le brochet court.

Xa Berlin.
C´est bien d´un dessin qu´une mutation s´effectue en ville
Berlin en mouvement
Berlin mutante continue ce vivant
Pensées aquatiques dans undivin cosmopolitain ;
Le regard des cieux m´entraine de temps en temps
Au travers d´un dimétral d´yeux autant
Comme dans cet oeil de Poisson renaît
Ce que chacun vient chercher.

Désaccadés comme se jouent les dés
Un oeil poissoneux espèrent en eux.

So ebenso
Ainsi autant sont les parcours
Qu´ils reviennent comme retour ;
Berlin voyage seul car pour
Un poisson rien n´est entouré.

Soit tu renais, sot tu meurs
Aussi flirts soient les moeurs
Reste la fleur de l´âme qui plonge
En soi salé que la mer ronge.

Il allait et venait sur l´Allee
Des maronniers sucrés sans allié
Jusqu´à revenir sur ses pas arriérés.

Amènes ces gestes ancestraux de trams
Dans la ville reconduite en trances
D´un premier jour erré aéré.

Cette part maudite aller chercher à Méphistopolis
Ce début d´orient ressenti à travers des gens polis
Cette ancienne enclave de terrains libre prisonniers
Cette terre apatride des étrangers pionniers
Cette ville de l´ennui permanent
Ce quotidien au jour immanent.

Sept soirs au matin de Berlin.
Un ciel disparaît tranquillement dans la vesprée oranger du voyage des nuages.
Artifices d´un jour férié, feux d´une nuit festive.31-12-2007.
Encore en Afrique meurent les autres ailleurs, après continuent les rires ivres rieurs de meilleurs voeux passés et prochains. 01-02-01-2001.
Les sons s´éteignent dans le lendemain défait et oublieux
Qui reste celui d´un nouvel an blanc ou bleu.03-01-2001.
Désintégrés les feux se sont intégrés au jour suivant
Dans une fusion de l´ennui et de l´absurde aux temps fuyant.04-01-2001.
Berlin retrouve, après les dieux nihilistes, le vide divin
Inspirateur de dieu anéanti, pour l´Etre dividende.
Il n´est pas mort et plus rien signifie encore à
Celui qui sort de ses vices divisés des vertus en accord.05-01-2001.
Au profond d´un réel sourd la ville mouille en rythme (Berlin).
L´hiver lent désaccadé d´individus machinals, sales et seuls dans un isthme (en déclin).06-01-2001.
Au fond d´un inconscient lourd les choses insensées passées
Ressortent au coin d´une rue, au détour de gens passant
De participes disciplinés en présente junte aux cent pas
Sur fond de conscience sourde, encensé et harassée.
Shabbat Sonnabend zur drei heiligen Königen.
Neuköln,c´est bizarre, on dirait une autre ville comme dans une autre vie.
Un fond de coin d´existence broie un certain noir
Remontant en ville le samedi soir éteint.07-01-2001.

Intermezzo
Von jedem etwas, über gegenüben
A l´abri de débris amoncelés
Du monde décadent Berlin renaît
Après un pis aller passé mieux qu´un relais
Par dessus de l´autre côté (la Chose),
A partit de chacun, quelquechose…

D´une décadence renouvelée naît
Un électron soulevé d´Adrien
En Hilary, au fond de la caverne
De Berlin résonne lÁverne,
En plein coeur saignant
Creusant le feu voyant
Des anges encore vivants
Vers chacun en néant.

Comme une sorte de détachement du sol
A partir d´un creux « tachelessien » de loess
Deux grands pignons seins s´écartent
Dans la ville en offrande. Un « arabe » de Berlin
Entre par la Grand´porte des arbres linéaires
Jusqu´à l´air du vent soufflant les cartes
En soi, un soir.
A Berlin sans plus rien
Ni moins que tout,
Je sens quelqu´un tout près de moi
En moi…