Sur les berges du Pô sinueux dans Turin
Romantique se pose Près d´arbres noueux l´urbain
Le long du fleuve stagnant à cet endroit précis
S´apercoit un beau cygne filant droit et si près
D´une mémoire d´Ôrmante il revient au loin fier
Du coté de cette rive coule le long d´un fief
Aux ambiances allemandes de naturelles hâleurs
D´une peau aquatique mue d´italienne chaleur
Changeant d´autres villes ailleurs.
Note au Benet:
L´hypothénuse de Turin
3d filmage: prendre cadre serré détail travée d´un monument dans l´axe de rues perspective perceptible.
2D carte: déterminer les angles de carrefour d´hypothénuse intersectant les longueurs concourrantes.
Blog
Baignant dans la lumière de fin de journée, le voyage alterne tunnels passant les montagnes douces abruzziennes et campagne radieuse et rassénérée, m´accordant un sentiment de plénitude, avec cette note indicible de mélancolie gagnant ces instants calmes où tout décante. Plus rien ne m´inquiète, même plus mes déboires amoureux, à voir passer les villes et villages.
„Le temps n´a plus d´importance, je pourrais rester dans l´état des choses contemplées, juste à les écrire pour l´éternité sans enfer.
A faire que louer le vivant resplendissant pour rendre grâce à l´Immanence intrinsèque aux choses et éléments en soi de l´Âme du Monde.
Les anciens sortis de Roseto 23-08-2008
Qu´y a-t-il de passé dans le visage
Des vieux d´en face assis à regarder
Dans le vide le passage de leur
Jeunesse sur le Corso des autres en promenade.
Face à la mer adriatique
Gran Sasso dell´Italia hiératique
24-08-2008
Attendere il treno en la estatione
Face au grand vide de parking sans action
Si ce ne sont que coups de gueule de gitans
Et transit incessant et tangibles
D´autobus reliant par leur courier
Humain les regione e città a correre.
Le petit bar extérieur tranche
Alors baptisé Terminal, situé à l´opposé
Avec la gare monumentale et change
Le rapport d´échelle du plein ainsi posé
Seul dans cette vacance au milieu de l´oubli
D´anciens pylones et citerne d´eau double qui
Attendent sans plus d´utilité au transport.
Ce pourrait remplir l´anse d´un port
Routier aux bateaux sur pneus
Seulement faute de digue rien ne peut
Retenir les flux et transit terrestres.
De Taranto et Palermo jusqu´à Trieste
E torino tout italien passe par Pescara
A voir la centrale du soir naissent cars
Et train en interface nodale à la mer
Dans l´axe. Passées toutes les demi-heures
A entendre partir un convoi remis
A la nuit sur rails fait aller et venir
Des voyageurs sans cesse en partance,
Rythmé de leur pas pressé, une stance
Avance vers un but mécanique qui ne vit
Que tendu d´une destination centrifuge.
Aucun caribinieri pour ce refuge
De marathoniens traversant cette béance.
Esseulés quelques habitués sur les bancs
Rappelle l´attente d´un départ indiqué
Fatalité du temps toujours impliqué dans une fuite de l´space sans lieu
Del centro poetica au tout milieu.
Là où se retrouve pour décanter
Tous non loin de Santa Maria de Travestere
Et de San Pietro est un pont à traverser
Lieu de transit au dessus du Tevere
Reste mélange public a contere
Non loin du pape et de Berlusconi,
qui doivent bien fricoter leur sâoule connerie
sul ponte, sul ponte Sisto cda passe
sous la demi-lune, demi-lune
Sâoule tous sul ponte!
Ce qui ralentit le pas
C´est un rythme langoureux
Isola Roma
En face de moi
C´est toi la femme qui sauvera lÍnfante
Encor humaine
Rome aux marches graduées
Et de l´eau oxygénée sur l´pont prochain.
A l´heure où l´aurore colore tout empourpré le matin du ciel, la mer ramène sur son rivage les goelands gueulands.
L´Italie dont encore hormis les râtisseurs de plage privée et les joggers septagénaires courrant aprÈs une jeunesse passée.
Il faut voir l´astre oranger inonder de sa première lumière diffuse l´étendue maritime et le continent obstrué de résidence privées, pour voir apparaître nuances et contrastes du bleuté outremer à l´écru bâti.
A partir d´une rapide hauteur atteinte, ses rayons écrasent tout relief, chauffe déjà le fond de son âme italienne jusqu´à la fin de la journée pour voir les ombres portées dessiner une profondeur à tout obstacle
Interrompre sa marche est essentiel pour rompre la routine et poser l´écriture en quelque endroit que ce soit, comme ce matin ce bar terrasse de station service, le long de la nationale SS7 entre Napoli e Roma, que je quitte maintenant.(…)
Ou ce midià un stand café dans la pinède face à la plage, ne serait-ce que due minutes à attendre voir passer ces italiens, dont l´ostentation reste plaisamment pleine d´empathie à se parler.
Laisser les choses se faire autour de soi et en être un spectateur attentif, rempli d´émotions à rendre sur du simple papier:
Continuer à élucider ce mystère qui relie l´humain d´intelligible rejoint le monde sensible, sans jamais trouver d´explication.
Réquisitoire
A une époque où tout se claquemurre, où se trouve l´espace de la rencontre.
Sur une longueur de 5 kms, aucun accès public sur la plage est à déporer; tout le front de mer s´est privatisé.
Quelle régression de l´espace public, la preuve en est qu´il y a à peine des trottoirs bordant la route urbaine, bondé de bagnoles autistes.
Chaque soir c´est le grand embouteillag de Cmencini, á la différence qu´ils se parlaient et vivaient l´imprévu et les pollutions dans le film.
„forza Italia“ „Energia dell´Italia“, je dirais plutôt Miseria Italia, au regard de la tournure politique que prennent la défiance de l´autre, la méfiance de son prochain, l´outrecuidance nationaliste, l´ennui au nantissement, le jogging imbécile, l´antipathie populiste et l´instinct peureux de leurs chiens.
Formia- derrière la grille, la mer qui brille.
Jusqu´au crépuscule fondant la mer
Jusqu´à un nuage futuriste dans l´air
La chaleur érotise tout être.
Le train fonce sur Rome toute fenêtre
Ouverte et la vitesse fait naître
Son désir d´atteindre une capitale
Comme des têtards pour qui l´ovule est vitale.
Les monts, le bord de mer ont disparu
Dans la nuit du ventre du Latium,
dont les odeurs âcres annonce l´allure
des trains tracant la ville actionnée.
Roma Termini déjà arrivée
Une fois pénétrée l´enceinte,
Tous vont descendre bien livrés
A la cité rempli d´un essaim
Tous afflue l´ultime terminus
D´une seule gare terminée en sinus.
De voir d´un oeil extérieur le monde s´affairer situe dans une propension à rester observateur intrus.
Mais lorsque par je ne sais quelle inclusion votre présence devient intégrée et que les personnes s´habituent à vous, alors vous pouvez raconter cet oeil intérieur urbain.
Alors vous rentrez dans un vrai réel inspirant la fiction à imaginer, car la fiction n´a aucun sens et se rend inversée si elle prend racine dans le réel rizhome de tout imaginaire.
Alors s´ouvrent les branches aux feuiolles imginées levant les voiles d´infinités détails à remarquer, à associer et à reconstruire.
Comment dès lors trouver dans l´entre-deux-villes, détenant une connaissance par le lien, une composition orchestrant le rythme et le son urbain.
Mieux vaut arriver en gare de Naples sans bagages non seulement en prévention de vols mais en précaution d´une attente inconsidérée à la consigne des bagages.
Après un tempérament sicilien renfrogné et rétif, le napolitain apparaît plus enjoué dès le matin levé.
Il a falu cette attente pour rencontrer un berlinois organiste et son ami linguiste spécialiste en araméen.
Je crois que le génie inconscient est fort en contre temps, déconvenues et heureux hasard pour ceux qui se laissent guider au fil invisible de ses rues.
Il faut savoir attendre inconsidérément à Naples pour qu´elle arrive à soi.
Au Hasard de Naples
En il ghetto de chiesa e museo chiuso
Il suffit d´un musée anatomique
Fermé pour détourner ses pas mimiques
Et atterrir dans un cloître polyclinique
Aux rosiers et menthe sauvages
Pendant que décollent les avions
De Naples toutes les dix minutes
Crie un bébé auprès des sache-
Femmes si près de Santa Maria dei Gerusalem
D´un quartier sale qu´aime
Naples non loin de l´Hospedale
Vient vire-volter un oiseau coloré
Entre les arcades reposant sur dalle
Mais aux ogives peintes à l´orée
Des vies et des monts de Piazza Cavour
Se fait transporter une géronte paralysée
Et le cri de bébé catalysé
Se mêlant aux rumeurs de rue avouée.
Naples est un plaisir de ville à découvrir suivant ses rues aux décrochements en hauteur mais restant avec un certain croisement des axes.
A la différence de Palerme qui fait tourner ses rues avec la déclivité, Naples reste droite dans ses tracés de viaire domestiqué.
Le rapport à la rue est d´une proximité avec l´habitat.
Plus urbaine que Palerme, elle articule ses places, carrefours et vide avec amplitude et forme adéquats.
Le rapport entre gens semble plus entier et franc, à la différence des toscans (plus calculateur machiavéliques et les siciliens beaucoup moins souriant.
Le napolitain a une certaine vergogne, avec cette tradition des Pulcinalla, Pantalone e Arlaquino.
Un fil se déroule avec aisance dosant une arrière ville d´habitat de quartier et des axes principalement commercants faisant varier la fractale des vides et creux de piazzas, piazetta e cortile (aux toutes petites cours).
De la mer basse en bassins jusqu´au castello novo, les strates topographiques se succèdent au gré de bâtiments rythmant une progression continu et orchestrée.
Le son peut parfois être fort comme ténu en retrait des flux dans les creux semi-privés, hormis la fréquence des avions décollant et passant régulièrement au dessus de la ville.
Il y a je ne sais quoi d´harmonieux dans cette ville qui rend compte par exemple du sol extrêmement lisse de la gare ou de détails architecturaux soignés comme de l´extrême chaos de débris brisés laissés pour compte au monde ou de la convivialité spontanée de tout lieu quelque soit son intrusion.