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Ponte Sisto

Là où se retrouve pour décanter
Tous non loin de Santa Maria de Travestere
Et de San Pietro est un pont à traverser
Lieu de transit au dessus du Tevere
Reste mélange public a contere
Non loin du pape et de Berlusconi,
qui doivent bien fricoter leur sâoule connerie
sul ponte, sul ponte Sisto cda passe
sous la demi-lune, demi-lune
Sâoule tous sul ponte!
Ce qui ralentit le pas
C´est un rythme langoureux
Isola Roma
En face de moi
C´est toi la femme qui sauvera lÍnfante
Encor humaine
Rome aux marches graduées
Et de l´eau oxygénée sur l´pont prochain.

Petit matin italien

A l´heure où l´aurore colore tout empourpré le matin du ciel, la mer ramène sur son rivage les goelands gueulands.
L´Italie dont encore hormis les râtisseurs de plage privée et les joggers septagénaires courrant aprÈs une jeunesse passée.
Il faut voir l´astre oranger inonder de sa première lumière diffuse l´étendue maritime et le continent obstrué de résidence privées, pour voir apparaître nuances et contrastes du bleuté outremer à l´écru bâti.
A partir d´une rapide hauteur atteinte, ses rayons écrasent tout relief, chauffe déjà le fond de son âme italienne jusqu´à la fin de la journée pour voir les ombres portées dessiner une profondeur à tout obstacle

L´intrus adopté (2)

Interrompre sa marche est essentiel pour rompre la routine et poser l´écriture en quelque endroit que ce soit, comme ce matin ce bar terrasse de station service, le long de la nationale SS7 entre Napoli e Roma, que je quitte maintenant.(…)
Ou ce midià un stand café dans la pinède face à la plage, ne serait-ce que due minutes à attendre voir passer ces italiens, dont l´ostentation reste plaisamment pleine d´empathie à se parler.
Laisser les choses se faire autour de soi et en être un spectateur attentif, rempli d´émotions à rendre sur du simple papier:
Continuer à élucider ce mystère qui relie l´humain d´intelligible rejoint le monde sensible, sans jamais trouver d´explication.

Réquisitoire
A une époque où tout se claquemurre, où se trouve l´espace de la rencontre.
Sur une longueur de 5 kms, aucun accès public sur la plage est à déporer; tout le front de mer s´est privatisé.
Quelle régression de l´espace public, la preuve en est qu´il y a à peine des trottoirs bordant la route urbaine, bondé de bagnoles autistes.
Chaque soir c´est le grand embouteillag de Cmencini, á la différence qu´ils se parlaient et vivaient l´imprévu et les pollutions dans le film.
„forza Italia“ „Energia dell´Italia“, je dirais plutôt Miseria Italia, au regard de la tournure politique que prennent la défiance de l´autre, la méfiance de son prochain, l´outrecuidance nationaliste, l´ennui au nantissement, le jogging imbécile, l´antipathie populiste et l´instinct peureux de leurs chiens.
Formia- derrière la grille, la mer qui brille.

Formia-Roma : érotique Italie

Jusqu´au crépuscule fondant la mer
Jusqu´à un nuage futuriste dans l´air
La chaleur érotise tout être.
Le train fonce sur Rome toute fenêtre
Ouverte et la vitesse fait naître
Son désir d´atteindre une capitale
Comme des têtards pour qui l´ovule est vitale.
Les monts, le bord de mer ont disparu
Dans la nuit du ventre du Latium,
dont les odeurs âcres annonce l´allure
des trains tracant la ville actionnée.
Roma Termini déjà arrivée
Une fois pénétrée l´enceinte,
Tous vont descendre bien livrés
A la cité rempli d´un essaim
Tous afflue l´ultime terminus
D´une seule gare terminée en sinus.

L´intrus adopté

De voir d´un oeil extérieur le monde s´affairer situe dans une propension à rester observateur intrus.
Mais lorsque par je ne sais quelle inclusion votre présence devient intégrée et que les personnes s´habituent à vous, alors vous pouvez raconter cet oeil intérieur urbain.
Alors vous rentrez dans un vrai réel inspirant la fiction à imaginer, car la fiction n´a aucun sens et se rend inversée si elle prend racine dans le réel rizhome de tout imaginaire.
Alors s´ouvrent les branches aux feuiolles imginées levant les voiles d´infinités détails à remarquer, à associer et à reconstruire.
Comment dès lors trouver dans l´entre-deux-villes, détenant une connaissance par le lien, une composition orchestrant le rythme et le son urbain.

Napoli en attente de consignes

Mieux vaut arriver en gare de Naples sans bagages non seulement en prévention de vols mais en précaution d´une attente inconsidérée à la consigne des bagages.
Après un tempérament sicilien renfrogné et rétif, le napolitain apparaît plus enjoué dès le matin levé.
Il a falu cette attente pour rencontrer un berlinois organiste et son ami linguiste spécialiste en araméen.
Je crois que le génie inconscient est fort en contre temps, déconvenues et heureux hasard pour ceux qui se laissent guider au fil invisible de ses rues.
Il faut savoir attendre inconsidérément à Naples pour qu´elle arrive à soi.

Au Hasard de Naples
En il ghetto de chiesa e museo chiuso
Il suffit d´un musée anatomique
Fermé pour détourner ses pas mimiques
Et atterrir dans un cloître polyclinique
Aux rosiers et menthe sauvages
Pendant que décollent les avions
De Naples toutes les dix minutes
Crie un bébé auprès des sache-
Femmes si près de Santa Maria dei Gerusalem
D´un quartier sale qu´aime
Naples non loin de l´Hospedale
Vient vire-volter un oiseau coloré
Entre les arcades reposant sur dalle
Mais aux ogives peintes à l´orée
Des vies et des monts de Piazza Cavour
Se fait transporter une géronte paralysée
Et le cri de bébé catalysé
Se mêlant aux rumeurs de rue avouée.

Naples est un plaisir de ville à découvrir suivant ses rues aux décrochements en hauteur mais restant avec un certain croisement des axes.
A la différence de Palerme qui fait tourner ses rues avec la déclivité, Naples reste droite dans ses tracés de viaire domestiqué.
Le rapport à la rue est d´une proximité avec l´habitat.
Plus urbaine que Palerme, elle articule ses places, carrefours et vide avec amplitude et forme adéquats.
Le rapport entre gens semble plus entier et franc, à la différence des toscans (plus calculateur machiavéliques et les siciliens beaucoup moins souriant.
Le napolitain a une certaine vergogne, avec cette tradition des Pulcinalla, Pantalone e Arlaquino.
Un fil se déroule avec aisance dosant une arrière ville d´habitat de quartier et des axes principalement commercants faisant varier la fractale des vides et creux de piazzas, piazetta e cortile (aux toutes petites cours).
De la mer basse en bassins jusqu´au castello novo, les strates topographiques se succèdent au gré de bâtiments rythmant une progression continu et orchestrée.
Le son peut parfois être fort comme ténu en retrait des flux dans les creux semi-privés, hormis la fréquence des avions décollant et passant régulièrement au dessus de la ville.
Il y a je ne sais quoi d´harmonieux dans cette ville qui rend compte par exemple du sol extrêmement lisse de la gare ou de détails architecturaux soignés comme de l´extrême chaos de débris brisés laissés pour compte au monde ou de la convivialité spontanée de tout lieu quelque soit son intrusion.

Formia

Tout semble réuni ici, la pierre- cette pierre d´albâtre blanche d´un calcaire suffisamment dure, rare sur le continent mais présente sur les îles (dont celle d´enface, Ponza), la mer rassérénante au clapotis réguleir, cette même pierre différente une fois immergée dans l´eau.
La cale aux pêcheurs est là aussi, dont l´un d´entre eux a ce jouet hamecon à la couleur verte italienne, il y a aussi l´Imbiss jaune remarquble et son son de groupe électrogène léger, cette lumière de réverbère blanc diffusant en hauteur plusieurs sources de projecteurs, cette étoile du sud, la première au zénith de la nuit sans lune, ayant disparu subitement depuis hier, m´indiquant d´un coup l´orientation du site, aprÈs avoir vu le oleil se coucher à l´ouest derrière ses monts.
Un canot rentrant au port avec son falot vers l´horizon rendu obscur confère toute une dimension à l´étendue tenue.
Enclin à la méditation que peut procurer un lieu, je constate tout bonnement qu ´il peut calmer son Etre trop pris ou sollicité par les vicissitudes d´un monde se défaisant en vanité et guerre, oubliant qu´il suffit de peu et d´un tout pour recevoir son essence: se retrouver seul face à la plénitude du moment ressenti.

Le sable saisi

L´étendue lactée se dilue
A la lumière de l´aurore
Pendant que la lune lui dit
Un Ciao blanchi à l´eau d´or.
S´égrènent les grains d´un sablier
Dans l´esprit saisissant une essence
Du matin clair au ciel sabré,
Alors que sont endormis ses sens.
Les mots partent d´un rêve astral;
Philtrés par la conscience ils me réveillent
Restent en mémoire vive sur la paupière
Avant que le sommeil n´efface la prière
Du matin qui rend moins pauvre qu´hier.

REGGIO CALABRIA

Se ressentir dans la ville comme chez soi,
une fois arrivé en gare de Reggio
prendre d´instinct à droite vers les déserts
d´avenues abouties en limite
de centro et de friches essulées
Rencontrer jusqu´au carrefour cardinal
Respirer les pollutions déshumanisantes
Sans personne alentour,redescendre
Sur l´axe chaussée de pavés usés
De mail aux commerces bâtimentés
Traverser les terrasses bonimentées
Transversaliser par un troncon en peente
Douce vers la mer et sa promenade
Populeuse aux plages privatisées,
prendre un gelato e un caffe
s´asseoir sur un banc aux côtés
d´un africain ignoré de la ville
et plonger dans les obscurs feux
de la sicile présentante en face.
Sentir un vent au large voyageur
Passant le détroit ionnien
MESSINA 18-08-2008
Les ions sont liés
De ville en ville parcourues
Les morceaux urbains se recomposent
En fragments cadrés, détaillés et denses.