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Entente pour un mécanisme/ Entente for a mechanism

Transit Krakow-Muszyna

le voyage est un abandon de ses souvenirs au fil des paysages de la roue.
Tout se refond en soi entre deux sautes temporelles de bus, les sensations s’émoussent et se confondent entre l’ici et là-bas.
De grands lacs prennent le soleil couchant, pièces d’eau calmes perché sur les mots au loin aperçus de Cracovie.
Une belle région de moyenne montagne forestière et de prairie s’offre aux limites de la Pologne et de la Slovaquie.
03-08-2013

Plavec et sa rivière (photo Valérie de Saint-Do)

Plaveč
C’est un calme olympien qui règne dans cette localité surplombé par l’imperturbable moyenne montagne slovaque.
Ce sont ses rues quasi-désertes en plein été qui lui accordent l’état des choses inchangées, si ce ne sont que les manques d’aménagement urbain dans la bourgade au temps reclus.
Lové dans un des méandres de sa rivière, tout s’est oublié jusqu’à sa ligne de chemin de fer qui ne laisse plus qu’entendre la fréquence lourde des trains de marchandise et non plus de voyageurs.
Contexte de pavillonnaires vernaculaires rénové récemment avec parcelles, délimités par clôtures potagères.
Situation de fond de vallée, délaissée livrée aux exploitations agricoles environnantes.
Où se trouve le pittoresque dans le réaménagement européen planifié.
06-08-2013

Announcement for Plaveč

(suite aux allégations de slovaques : »Le coeur de l’Europe, c’est nous… »
ce à quoi j’ai entonné d’instinct dans l’instant : » où l’Europe sans coeur/Le coeur d’une Europe est Slovque/Echangez vot’Europe… »)

After hearing allegations from Slovak people : « We are the heart of Europe, I instinctively and immediately intoned « where heartless Europe/ The heart of Europe is slovak/ Exchange yer Europe »

Annonce pour le "Jour de la pomme, le 6 août à Plavec, Slovaquie. (Photo Marta Jnville)

Plaveč so being the middle
Of the Europ is not so little
In the middle of mountains
Come exchange our european
Differences and eat the apple
Parabol in the city field
Just all together to feel
In between everybody to be happy
With our european apple pie.

En slovaque:

Oznam pre Plaveč
Po vypočutí tvrdení od Slovákov : « Sme srdce Európy, Som inštiktívne a ihneď zanôtil « kde bezcitná Európa/ srdcom Európy sú slováci/ Vymeň svoju Európu »

Plaveč, tak je v strede
V Európe nie je taký malý
V strede hôr
Príď vymeniť náš európsky
Rozdiel a jesť jablko
Parabola v mestskej oblasti
Len cíťme všetci spolu
Medzitým všetci boli šťastní
S našim európskym koláčom.

Traduction par Linda van Dalen

Le Val de Plavec

Photo Sylvestre Leservoisier/ Plavec, août 2013

Qui est le Slovaque de Plavec ?
Quiet val où l’eau vaque avec
Le fond d’une largeur vaste
D’une contrée se rétrécissant
D’un calme retrait saississant
Des maisons viagers à vergers aérés
De méandres à voyager
d’un massif firmament étendu
D’étoiles au convoi attendu.
Détroit en faux plateau
Sinueux serpent d’eux et d’eau
Descendant de là haut
D’un rythme acoustique régulier
Ponctuant l’environnement séculier ;
Rien ne pourrait troubler
Le calme chenal oublié
Aux traces acier ferré
Qu’aucun artiste ne ferait
Changer de sort démantelé,
Face aux crêtes forestières dentelées.
Parlez haut par vos post socialistes speakers :
« Why walking about to dreaming tracks ? »


Kto je slovák z Plavča ?

Je ako kľudné údolie kde tečie rieka
hlboká a široká;
Ako úzka dolina,
kráľovstvo ohlušujúceho ticha;
Ako domčeky starkých v ovocnom sade;
Ako meander, ktorý láka na výlet
k širokým záhonom hviezd.
(Traduction: Sylvia Jonville)

Textes liés au projet « Mécanismes pour une entente » initié par Marta Jonville et Tomas Matauko. À paraître dans Deadline, hebdomadaire du projet

Du tout au rien

Du tout au rien
ou rien du tout
Du tout au tout
et rien de rien
rien n’est plus que tout
tout au plus que rien
où rien n’est vain
sursis d’une vie de rien
si son sens ça se tient
reprendre encore la route
renaître toujours de tout.

Je récuse!

Destruction du bidonville du Perou (photo Merril Sineus)

Face à la tendance réactionnaire
Je récuse les régimes qui se servent d’émissaires
En boucs sacrifiés d’enfants sur l’autels
De notre société sans l’hospitalité d’un hôtel
Au seul peuple européen opprimé
dans une République où ont primé les,droits fondamentaux des personnes,
C’est l’ancien nouveau fascisme qui résonne
Sur nos territoires aux près carrés claquemurés.
C’est l’injustice sociale envers les précaires muets
Au pays des élus socialistes éhontés
Et à la Déclaration des droits de l’homme contée, qu’on tait.’

Face à l’incapacité culturelle d’un Valls
J’accuse le ministre de l’Intérieur qui valse
Avec une langue de bois régressive
Rappelant l’antisémitisme répressif
D’Il y’a siècle qui évoquait
La même xénophobie convoquée.
Dreyfus ou pas l’affaire concerne
Un peuple concitoyen
Que les pouvoirs publics cernent
Pour seul tort d’être encore nomades aux mains nues
Des hypernations sur sédentarisées
Gentryfiées qui affirment dératiser
Ceux qui restent encore des plus humains
Au pays de plus en plus déshumanisé
Dans leurs relations égoïstes nucléarisées.

Face à l’urgence démocratique
J’en appelle à la conscience collective
De ne pas laisser notre État européen
Mettre à la rue en l’état opéré
Ceux avec qui l’espace public se renouvelle
En réinventant les relations nouvelles
D’urbanité et droits des peuples
Qui ont l’air de se fédérer
Autour d’initiatives populaires
Développant des utopies concrètes
Mieux que des mesures un peu lâches
Que décrètent nos politiques incapables,
Démagogues, manipulateurs des masses silencieuses,
Perdant leur majorité d’acteurs
Et qui alimentent leur défiance
Devenant d’irrités délateurs.

Face au bon sens responsable civilisé
J’en espère au devoir républicain
D’aider nos civils visés .

3 avril 2013 / Après expulsion du bidonville du Perou à Ris Orangis

Hymne aux Rroms ou à la (condition)

RIs Orangis, 7 mars 2013

Refrain :
Dans ce Paname qui est la nouvelle Rome
Tous les chemins mènent aux Rroms
Toutes les âmes aiment jusqu’à la mort

De quoi les Rroms sont-il le nom (dixit Val)
De l’Europe forteresse d’un peuple aux multiples noms
Nomades (bis) traces en des nations de plomb
« La Bohême, la Bohême,
nous ne mangions qu’un jour sur deux
Quand au hasard des jours avec le ventre creux
Ni les murs ni les rues
ça ne veut dire du tou

L’hospitalité - leit

L’Europe si elle n’accueille plus ses métèques
Nos politiques aux perpétuels expulsés manquent d’éthique
Peut-on faire taire la poésie des pauvres 
En ignorant l’histoire des autres ?
Diasporas intérieures minoritaires sur terre
Déterritorialisée
(leit)

Bon vieux bouc émis dans l’air
Europê, europê
Qui t’a volée aux Rroms
que t’a volée aux Rroms

2013-02-15 17.23.21

(Cliquer sur la date pour voir la vidéo)

Annonce

Venez (bis)
Dukreben
Du rêve qu’on est bien
qu’est bien

Allez (bis) à la bonne aventure
des Rroms quittant leurs turnes
(Y’a plus qu’à pisser dans Saturne)
Pour au Cirk électrique
Prendre en place ses (sa) Lilas éclectique

Aux portes de Paris leit (ibid)
assis sur un banc
sous chapiteau
non plus mis au ban
Modernes Barbares
au grand bonheur
La chance s’appelle Baxt chamouna drabarni
p’tite fée aux herbes magiques
et meilleures
des mots d’amour
à ne plus bannir
Poésie recette
en rituels d’honneur
Vraie présence au monde
en fête permanente
Mémoire vivante collective
aimante
Praxinoscope en sept horizons roues
Destins communs aux humains sur la route
Jardin des voyages
des gens tout autour

9 février 2013, porte des Lilas, Cirque électrique

Avoir l’humilité d’une vie de tous les jours
Voir dans les débris un nouveau monde d’amour
de la rue tout s’apprend nouvelle école en vie
Hybrider tout dans le monde viable
et survivant
La culture est un sable friable
et déplacé
Acculturés sommes-nous au mond’ déclassé
En mondialisation d’uniforme marchandise
Réhumanisant la résistance humaine
et de dire aux marchands
Réhumanisant en mélangeant
nos langages

Si la culture existe/ elle n’est que survivante
À nos nécromusées /elle est un principe
du vivant traversant/ tout pays et suivant
la caravan’sérail/ d’anciens nomades princes
Le voyage est un chant/ réinventant les liens
Entre humains regroupés/pour sédentariser
Les fondements précaires/ de nos vies
à désaliéner
En des villages urbains/ là où dératiser
Commence ensemble une/ nouvel solidarité

Place de l’Ambassade du PEROU, Ris-orangis, 15 février 2013.

Transit Berlin/Paris

V de St-Do)

Imminence d’un départ par le même terminal
Éminence d’un trajet de même ouate minimale
Repassant souvenirs en des lieux bouclés
Dépassant le ciel bas vers l’avenir oublié
Je vois le grain lumière sur un matin d’épaule
Présentée nonchalante au bleu lové des pôles
Au loin dépaysé ignorant les contrées
Beauté d’un vide d’espace de tout temps rencontré
Suspension sans besoin d’appartenir au sol
Soleil à apprendre (seul soleil à prendre)
Et revenir en solo réminiscences d’ailleurs
Ressenties passages. Immanence de partout
En nous tous voyagées.

(9 janvier 2013)