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Vie à Venise

Restant tout à la surface des eaux
L´esprit ne se réveille pas tout à fait
Il flotte à la surface des souvenirs
Restants charriés par une
Floue évanescence opacifiant
Le fond de son canal.
Il faut en clarté matinale
Sur la pierre de son Etre
„fondamenté“ pour dissiper les
reflets troublant le réel inversé.
La ville dans ses pleins habités
N´existe plus au terme de ses creux
Méandrés; elle n´apparaît plus que
Comme décorum.
A quoi bon monuments et habitations,
s´ils ne représentent plus un vide
utile à la ville.
Plus d´océan promesse salé
Ni de mélancolie lassé
Sans être engagé en ferveur
Dans l´eau vive d´un doux air voeu.

Soupires, soupires tes ponts
Avec ce sol qui se dérobe
Qui vacille pire que l´ombre
Vaille que vaille bonté
Du génie des places offertes
Des fontaines que nous fêtons
Farniente pour faire au fond
Une majesté sur la place
Faut qu´ca plaise ;
A la gente veneziana
Venez voir la reggazza
Ce nést plus la bérézina
D´une Byzance et sa razzia
De décors d´orient volé
Pour une ville recluse et lové
Pas besoin d´écluse pour l´amour
D´une cité aux mystères amorphes
Orphéo faire de l´or
Du sort des fées
Défait des eaux

06-08-2008

Expirez, expirez vot´ballet
Vous irez,vous irez ballot
Montés dans une sorte d´ballon
Sur l´eau allons et allez
Durant l´été défait
Par la chaleur moite
Sur la place de moi à toi
C´est la rencontre d´une fête
Entre les canaux de creux salés
Quand l´échange d´une ivresse
Dans un partage des eaux d´ivraie
C´est au fond chacun qui dit vrai
En dansant soprano alto.

Venecittà
Ville partagée entre deux
Eaux, à part entière antre de Dieu,
Elle part âgée dans l´oubli contraires :
Ville de l´amour paradoxe
D´un libertinage qui fut la doxa
D´une époque de Lumière où les cours venaient
S´encanailler des più belles putains
Et d´un catholicisme au pain
Noir comme la peste qui en naissait ;
Elle concentre maintenant l´image
D´un romantisme fidèle sans magie,
Après avoir représenté le voyage qui agit
Entre la route des Chines épicées
Et la résidence piano nobile
De riches oisifs ne faisant que pisser
Dans les ouies de violoncello mobile
Pour le plaisir désinvolte par ses ailes hissées.

Venez,venez a Venezia
Signori e signore
Como como ne pas s´ignorer
Ballo, ballo gallegiante

Enfermée d´eau qui entoure
Inclose of wattered gate
Venise vous absorbe sans route
Arrivant de nuit sur la lagune
Le Léviathan ouvre les portes
Invisibles d´une cité d´aucune
Autre partie du monde en sorte.

Le silence stagne sur les reflets de falots
L´indolence règne sur les flots.

Durant l´été vénitien le fauve
Somnole, ayant reposé ses ailes fausses ;
Il laisse ses places désertes au zénith
De jour comme de nuit et hésite
A sortir d´une tanière enfouie
De ses murs contournés et fuyants.

Le soir un mauve crépuscule essuyant
La sueur du jour bouscule ensuite
Le sens des chemins de canaux
Comme des machins dans l´eau d´anneaux…
Comme des machines de ronds dans l´eau…

Il y a ici un œil intérieur urbain
Qui repose comme sur un bain
Sédimenté en séculaires bâtisses
Aux fondations d´abysses.

Chaque facade conserve ses genres
Aux hautes fenêtres rangées
Découvrant à peine son dedans
Car le félin peut montrer ses dents.

Sorti du fond de l´Adriatique
La posture bâti se tient hiératique
Nonobstant cet équilibre sur pieux
Faisant croire au miracle pieux.

Tel ressorti d´une mer lacustre
Des siècles de pierre lustre
Eclairent la « città » croupie.

Elle reflète même pourrie
L´image d´elle même somptueuse
Quand bien encore présomptueuse
Sur le restant d´un monde décadent.

Sur un miroir noir éternel d´eau
Dark watered mirror …

Tu te reflètes même quand tu dors
Odalisque ville lascive
Tu restes comme passive
Au fil des temps qui passent vite
Tu enfiles ton ancienne parure
De déguisement bleu à rayures
Tu glisses ton masque te voilant
Et te dévoilant seulement voulant
T´amuser, oublier l´ennui voilà
Qui accompagne tes fastes d´antan
Tu continues á drainer autant
De visiteurs touristes consommateurs
Tu serais devenu un parc ludique
Pour passants en mal d´être acteurs
Tu leur laisse un lassant circuit en italique
Au pittoresque circulaire italien voyage
Tu les perd en picaresque veuvage.

Et ici se charrie chargé le passé dans l´eau :::
Là trouver toujours la cadence…

Réunir tout le monde dans la danse
Dans un rapport entier à l´autre
Faire du bal un vivant manifeste
Invite tous à s´engager dans la fête….

Le Valaisan/ Prologue

PROLOGUE- Temps 0
En une époque récente
Se pose présente
Une structure non identifiée
Objet non invisibles
O.N.I. dans l´paysage
De quoi vous pétrifier
„Soucoupe“ (bis) à plat à l´horizon
Tal avallée varie la raison
Tassée, quand sa toile vient
Se poser sans que ce soit de
L´artefact ne vienne troubler
Les environs. Ouvrage élaborée
Avec minutie, minute après
Minute tel un décompte
De matière modifiée;
Point besoin d´imaginer je ne sais
Quel ONG et OMG pour réaliser
L´aliment du rêve. Alizé
Se prend dans ses rets en rayons
Tendus entre deux cercles parallèlles.
En guise d´axe un crayon
Perce son vide moyeu
Pour avoir les moyens
De la faire tourner.
Bouges,bouges, Grand Roue
Va,va sur la Grand Route
Move,move Big Wheel
Go ,go between Thing and Will
Geh,geh gegenüben Weg!

14-07-2009

L´ONI Soucoupe (Non honni soit qui bien y pense)

Objet Non invisible
Rend observable la visible
Structure à identifier
Machine d´artisans horlogers
Sans ressort à loger
Ni mécanisme temporel
Aux arcs portant corolles, elle
Est, se succédant chapiteau
A la toile ajusté main au chapeau
Lentille et Grande Roue de Prater,
Faite de fil en aiguille à raz terre
Elle grandit sur la tranche s´érigeant
Et roule sur une droite se dirigeant.

L´artefact réalisé
L´art factuel
De facto en effets
Réalise une actuelle
Architecture dans les faits.
Machine d´arteurs
Même s´il fallut
Pas mal de tubes en alu
Pour enserrer l´habité
Sous un chapiteau au soir habillé;
Et dès un matin cercles debout
Deviennent roue autonome
Partant sans le nom d´auto,
pour un départ de champ du bout.
„Vous n´avez quà la faire rouler jusqu´en Suisse“dixit Grégoire
Et ensuite…
15-07-2008

De minutes en minutie
A quoi servent de minutes précieuses
Passées sur les cers minutieusement
Sinon à décompter précisément
Les heures égrènées pièce par pièce
Inventées sur mesure pour dérouler
Le temps tourné en liesse
Jusqu´à ourler une roue
De métal hallucinant
Assemblé ensemble sans usine?!
Est-ce donc si absurde de déjouer
Les temps avec une machinerie de jours
Enroulés autour d´une invention sisyphienne
Qui gravit jusqu´aux époques et pentes phéniciennes.

L´ouvrage élaboré
L´ouvrage n´est pas l´œuvre
Mais s´élabore en œuvrement
A plusieurs science coeur
Prenant un même corps.
La rage d´un amour oeuvre
En âge de l´ouvert veut
Apprendre à tisser les rets
Et comment construire en relais.
Le travail s´avère apprentissage
Entre tous et un senti et sages
S´articulent les changements de 39
Comme si chacun porte à l´autre l´oeuf
D´un parachêvement d´oeuvre à plus de trois.

La matière modifiée
Ce grand jouet modulable
Module-t-il l´inutile
Par ses éléments ustensiles
Joints mobiles et extensibles
Jusqu´a voir un astro labe?
Etalé d´abord sur l´herbe
Tel un jeu de construction pour géant imberbe,
dépiécé si proche de la matrice terre;
il se monte, s´édifie et se lève
en organisme vivant dont la sève
invisible existe dans une réelle immatière.
De l´infime pièce fabriquée sur mesure
Jusqu´à la roue ouverte sans serrure
Le rêve s´alimente mûr dans l´air
Quand á force de déployer du matériel
La Matière rejoint lÍmmatériel.

L´aliment du rêve
Est-ce une machine à habiter le rêve:
Ein großerer Rad fährt
In zwischen Erde und Mel´s Eis
Der alle kennt zu kehren
Außer eines inneren Kreis.
Das ist ein Zeitmühl Geist Mehl.

Est-ce à l´image de cet accélérateur
De particules enfouies sous Genève
Pour fluidifier sous 0 absolu la genèse
De la matière déjà modifiée
Ou bien à l´inverse un réacteur
De temps spatialisé à ralentisseur
D´ion immané émanant d´un mode de faire?
Montez, montez donc dans l´arche du grand „Machin“là
Tous dans la Grand Roue du Rêve „Deus In Machina“.

Des moyens détournés au vide moyeu
Les moyens employés justifient-ils
La fin d´un monde qui se suffit
En des tours de roue
Détournement de rues
Un amour de roue créée et conçue.
y-a-t-il donc entre moi et eux
un axe rayonné au moyeu
„Gentiane“ s´enquiert Javier
„le machin qui machine sur l´gravier“

move the emotion
remove me the emotional
remain me, remain me
ist his event a soul movment
transportation.

Le Valaisan/ époque I Musiques des Montagnes du Monde


EPOQUE 1- LE VALAIS

L´émotion est encore là à l´arrivée
De la montagne au dessus surgissant.
Son paysage géant mugissant
Emeut l´^ame et suivrait
Le chemin du ciel lacté,
aux nuages stoppés et étalés.
Une montée d´âme serpente
Jusqu´aux cimes en pente
Et découvre l’á haut un autre
Rapport au monde, hôte
De ses hauteurs avallées;
Voici sous vos yeux le Valais
Pays d´un dieu au sommet
Dont la vigne est en somme
Don d´alchimie d´une terre redescendue
Et le goût d´un air odorant
Au terme d´une pédestre randonnée;
Voyez la ouate d´un ciel rendu
Embrasser le sol irrégulière au rendez-vous.
La variété des minéraux ,fleurs et animaux
Va en été accompagner la découverte
Des vies complètes des montagnes ouvertes
A 360° sans hourra ni mot.
Entendez la marmotte réveillée,
regardez une fourmilière vermeil,
touchez le sifflet d´oiseau,
goûtez du doigt l’eau
Du ciel. Respirez la quinte des essences
Et sentez cette entière quintessence.
assis sur un rocher promontoire
Pour poser le mot sur le toit,
de la vallée sillonnée
Par son petit Rhône, en bas de Sion;
Laissez vous envelopper
par le coton di ceil en paix,
Puis surtout après sa pause,
Ne tardez pas, et repartez
car je ne sais quel inspiré vent action
Pourrait vous emporter
Par monts transportés
Vers d’ autres cieux ports et
Vous retrouver soudain loin de Sion.
18-07-2008

A table concertée
( A midi)
Après quelques rösties
En guise d’un copieux ostie,
La discussion s’engage
Sur comment se déroulent
Les fils pour lester la Roue
Et confrontés à certains problèmes
de statique mobile probatoire (…)
(le soir venu)
Pour comment prouver un poids
« On peut foutre un peu de caoutchouc »
dixit Le Toînon et atchoum
Tout par terre
« Et si nous scions du bois »
Dixit Zonzon
« ça plairait au sapin si on
S’remue juste c’qui à
Changer un Jack qui a dit…
Et si malgré tout nous accomplissons…
18-07-2008

Face à certaines difficultés
Localement ocultées
Au lieu de le déplorer
Les Fils d’idées fusées
Font de la soucoupe uséee
Par l’espace fragile qu’elle déplace
Une invention adaptée
A chaque situation sur place;
De la matière à capter
Improvise un système constructif
A parfaire les palanquées
Par l’échange instructif
D’un plus rien à planquer.
Toute idée est dévolue à l’ action
A chaque situation la solution
Dérivée jusqu’à l’explosion
De rire. « 36 heures les gars »
Dixit Cisco sans s’ égarer.
S’agissant du temps à effectuer la prouesse
Tout le monde reste sous presse. 20-07-2008
tout l’ monde se connaissant suffisamment
l’ échange peut prendre savamment
Le liant d’une cuisine à composer
A plusieurs, pour plus qu’on ait osé
Faire ensemble le mélange
D’air entre chacun à manger.
Jamais ne s’arrête cette Roue
D’ingénérie à imaginer
Autour d’un fameux moyeui
A réussir à force d’avancer
Sur le parachèvement de moyens
Pour améliorer sa résistance.
Devant certaines contingences
Les contraintes révêlent les potentiels
D’ un point évolutif en permanence
Toujours ouvert aux idées essentielles.
Architecture vivante par excellence
Elle détient les possibles scénarii
D’exister et si elle semble ne rein
servir, elle prend forme et s’élance
Devenant chose protéiforme et réifiée.

L’harmonie d’une arborescence 19-07-2008
Se plante en communauté récente
The sky is wheeling derrière le grain des yeux
If finally i will Chacun a un brin des cieux
entre Chose ensemble Commun:
« L’harmonie va avec les gens » dixit Javier
« y’a besoin d’un enthousiasme » dixit Tof
« Onest tous là pour ne pas finir; c’est pas fini » dixit Guillo
« ça s’auto génère » dixit Le Zonz
« Faudrait trouver un système, jusqu’à présent c’était moyen3dixit Tib.

Le site du Tsalan 20-07-2008
En contact immédiat avec le milieu
Sur le côté du Tsalan mille lieux
S’étendent d’un surplomb superbe
Au son de cloches alpagués
sur les pâturages des alpages.
Myriades de petites vies sur l’herbe
Font d’un rapport lointain le proche
Environnement ramené d’un regard
Là simplement posé sur la roche
Considérant les alentours avec égards
Tout içi se ramène du monde à soi
En ce dimanche Amen simplement qu’on soit là.

Le micro val est
Dans un creux d’amour caché
Se sont rassemblées en conciliabule
Répondant comme au ciel à bulle
Toutes les fleurs sauvées d’être arrachées.
Préservées du vent d’est tournant
Une remontée légère du sol entourant
Les éléments poussant tranquilles
Qu’ils soient de pierre ou organiques,
Se love en dévers secret d’île qui,
Face à Montana d’un or vert et air naquit.
Là l’alliance est scellée par le passage
D’un p’tit volatile jaune sous le pas sans âge
Dont le sifflet s’accorde à l’inouï
Entente naturelle qui dit oui.
Devinez là où le val est et se nourrit.

La fête du boeuf 20-07-2008
Se perdant dans les pâturages
Traversant à patte en nuages
Sur les alpages apparut au nord
La résurgence d’eaux de source
et traces d’animaux non ours.
La rencontre des vaches en cornes
De la région se fit à travers leur berger
Sans chien mieux qu’un Cerbère.
Il reste au dessus du banquet
sacrifiant une de ces bêtes quand bien
Même leur lait fait du fromage.
Fête religieusement en hommage
A un rite paganiste ancestral.
Le repas s’accomplit du corps des Alpes centrales.

Autonomie d’action 21-07-2008
L’autonomie de la production
Dans l’Action synergétique
dans la nécessité d’une auto-
gestion par indépendance d’esprit
commun émancipant l’individu
dans une véritable force de travail.

Montage sur site
dès le matin qui nous lève advenus
une fois le matériel venu
Tous s’active avec intensité
Et énergie dans une densité
A faire naître en altitude
La Bestiole en mult^ples attitudes,
Comme à l’image de ces fourmis nerveuses
En activité, tout est acheminé
Sans plus tarder sur le terrain miné
Par les trous de sangliers vénères.
Piqués par les vies en frénésie
S’affairantsur le lieu choisi,
jonché de gentianes aux oisifs
Genets en bordure une synesthésie
entre micro-monde au raz du sol
Et humains géants arrivant rentre en symbiose.

(refrain sitologique universel):
Se connectant à l’Ame Monde
Par le truchement d’une montée d’âme
Soudainement inspiré du lieu d’élection,
seul de mes yeux vus émus en dilection
Se sont posés plus d’une douzaine d’oiseaux légers hosannah
Répondant au sifflet amené
Par l’âme parfois en connexion
Avec l’entiéreté d’une onction.

Tout rentre en relation tout durant qu’une attention
Se porte au delà des apparences
s’apparaissent les actions apparentées
sans paresse s’activant
En l’intérieur perçu des vies en acte
Sur le site extérieur. On s’entr’apprend
Tout à chacun au contact de ce qui prend
Tournure autour d’un endroit texto
Aux contours vivant de contexte….Ohhhhhh!

Le Valaisan / époque II

À l’image de la Suisse le canton valaisan
Sur la crête suivie départage sa vallée
De ces autres pays aux côteaux avalés
Antre d’havres de paix son milieu est plaisant

Rester à contempler béatement les cimes
Se détendre dans l’herbe longuement insouciant
S’abstraire ennuagé paisiblement sur Sion
Extraire lentement l’être des éléments enzymes

(25/07/2008)

Si on vient en chœur dans un cœur de vallée
Quelle harmonie pourrait gagner toute montagne ?
Si l’âme au diapason sonne en tous rencontrés
Si l’amour à son jour en régions et contrées
Quelles musiques du monde jouerait toute ton âme ?

26/07/2008

Note au benêt : Synchronicité entre et avec les éléments naturels

Prosaïque Pays en Paix

Il pleut finement sur le petit pays
En vallées avalées le fond de vallée est
Indiscernable tant les nuages chargés
D’eau sont pris dans ce cul-de -sac
Seule la Savoie au loin d’un Sud-Ouest
est saisissable sous l’éclaircie
qui s’étend de matinée dissipée
Dégageant l’horizon en sommet
Réveillant encore plus loin
dans un baillement de mâchoires
pierrales, les gorges dentelées,
la dentelle d’un ciel échancré
Entre neige et nuages s’évaporant
S’élève du creux de la vallée.
Dans un baillement de la terre
et du ciel étiré,
Farniente fourni au dimanche l’écoute de tous sons.

Note au benêt : Trois Proses Pays Paix
Trois Musique Montagne et Monde

27/07/2008

L’instinct renaît prés des éléments
Retrouvant une proximité naturelle
avec le monde,
Où l’être se resituant
trouve sérénité et harmonie
Entre chosespace et tempsaisissable.

27/07/2008

Place du village

L’enfant touriste sur la place factice
me demande : « t’es un pauvre ? » « P’têt »
lui ai-je répondu ;
« Parce qu’on dirait…»

Pas de Mainbré

Étendu sur un lit de verdure
au milieu d’abeilles et de papillons
les instants vers l’horizon durant
En dessous du Pas de Mainbré
et de son pignon
Au-dessus de l’étendue visible
S’acharnent les nuages endimanchés
à passer la barrière invincible
en vain, gardés par la dent démmanchée.
Un gardien imaginaire derrière la vitre
de son relais sembla s’y refléter
tandis qu’à Anzère foncent vite
ces bolides de rallye
organisés l’été.
Mais quand l’orage vient à arriver
de chaque côté de crèmes rivages
de cieux se massent en présage,
J’attendrai bien l’éternité
Dans le pré des âges.
À jouir d’une plénitude atteinte
Au lointain rumeurs et tintements
mais la quiétude sera de courte durée
Car quelques gouttes annoncent la purée
venant, me délogeant aussi sec
et prenant à mon tour le pas de course
pour rentrer au sec.

27/07/2008

Chants du Tsalan

Redescendant sur le Tsalan
Suivant l’eau s’en allant
Que n’ai-je découvert
à ciel ouvert
Un ruisseau se faufilant
Au fil de l’an
il a creusé son petit cours
N’est pas loin de sa source
Au regard de sa course
Il s’enfuit vers l’aval
Et dans l’secret de son val
Un havre de paix s’installe
Entendez l’eau chanter
près d’un pré enchanté.
27/07/2008

Nature renouée dans une réunion
d’atomes
jamais que nous renions
tome d’un début qui sourit
La tomme des Alpes nous nourrit
au terme d’une route à la gentiane
croisée. Prions pour le prorio
fasse que nous rions.
27/07/2008

Mondraleche (dit-on) et Torre
(Dicton)
Du lait en abondance
fait qu’en amont on danse
Les intérêts communs naissent
des vaches rassemblées qui paissent
sans aucun parcellaire excepté le pré rond
stellaire.
Chacun son pré carré
à se partager
de la mi-vallée
aux alpages par viager
Familles sans plus de concurrentes
visagées
au fromage conservées
précieusement.
Montés prés des cieux
Installé tes écuries pieuses
conjurant toute malédiction
par la fertile dilection
en hauteur rencontrant
terre matricielle.
Viande en terre à l’étouffée
Viens fêter l’été tout fait
quelle que soit ta famille
Réjouis-toi d’éviter
la famine
du long hiver
entre Arbaz et Ayent
propriétaires des Grilles
construis ton maillent
Quel que soit ton lopin
à l’origine
tu en boiras la gengipine
Pour dépasser la grande peur
de tes montagnes dont l’ardeur
plus jeune, souviens toi
des mauvais tours de revenants inventés
pour calmer ton tempérament de montagnard
de jour,
Te faisant revenir toujours
en vallée.
31/07/2008

Ensemblier
Les travaux reprennent aussi menus soient-ils
ils sont effectués d’un commun concert
Les choses se font d’elle-même
Ainsi soient-elles. Que ce soit
technique ou la cuisine/concert
Synchroniquement sans personne enrayé
se déroule à plusieurs relayé
un échange partagé d’humeur joyeuse
Se construit un esprit de communauté
d’actions complétées et complètes
collectivement en confiance d’être
simplement ressentie par chacun
comme unité.
31/07/2008

Régénérescence

Comment se régénérer
auprès des éléments
s’endormant prés de l’eau
qui chante aimante
l’oreille se désaltère
de l’inouï qu’elle coule
Le temps n’a plus d’importance,
Seul règne l’espace au milieu des fleurs fourmis
et oiseaux passant
L’âme se quiet, apaisée
et l’esprit se remplit
d’un vide moyeu
pour décanter les empires
poétiques du moment
advenu et serein. Essence générée
si dans ce secret sein
absorbe tout ceci
c’est une entièreté retrouvée pour peu de se poser
entre terre et eau vive
musicale
et naturellement inspirante.
Oxygène des songes éveillés
l’absence d’être en corps tellement harmonieux
uni et intégré ou tout autour s’est vêlé
en un ailleurs présent
révèle le monde en soi.
Toutes les musiques peuvent en découler, dès lors
Tout est rejoint en l’âme d’un et indivisible or
Instantané saisi par le cours généreux
du bon génie helvète
qui rend crétin heureux.

Note au benêt : recharger un site à plusieurs bons éléments sur terre.

Ce n’est plus pour la spolier
mais bien pour la soulager
de ses misères insupportables
infligées et sans doute apaisées
ses habitants et revenants.
Plus besoin d’incantation
quand de chacun l’attention
est portée à l’environnant
Conscience de plus en plus aigüe du monde autour de soi
En harmonie en l’intérieur de moi
fait l’onction en accord
refait d’actions d’accordéon.
31/07/2008


Chosespace et Tempsaissisable

Au milieu de ces sommets environnants
les distances s’éloignent
de bas en haut
pour mieux rapprocher d’autres
mondes face à face
ignorés.
Trop de contrastes en lumière haute
fait varier le pays d’entités et caractères
en diverses densités de villages perchés
à portée de main.
Et pourtant il faut jusqu’à demain
pour les rejoindre censément
leur langues au sens aimant
distinguées]
S’accentuerait jusqu’à
l’animosité]
Sans se tuer.

Le Valaisan/ époque III

Le Haut-festival

En musique et action
se rythme
une entente cordiale,
Sois bienveillant Valaisan,
L’esprit étant souvent
mal placé,]
Retrouves-tu certaines valeurs,
vous sans musique,
un hymne vérité facticiel
sous les artifices
de la Suisse
et au delà d’humaine jalousie
règne la musique
unie vers elle,
vibre à l’unisson
quand le Valais retrouve
les valeurs d’être ensemble heureux.
1er août 2008

Après un intense moment
passé ensemble à partager le même projet, à travailler selon ses talents côte à côte, la bienveillante (dixit Focie) et la confiance réciproque fait gagner en temps. L’espace d’une rencontre entière d’amis aux sincères sentiments de recherche d’un autre être-ensemble, d’un autre mode de faire que la chienlit régressive à n’aimer que leur chien faute d’avoir pu développer d’autres rapports. Face à la perte du monde par son individu peut s’initier l’utopie de faire avec joie plaisir et sens, le projet collectif d’œuvrement. Cette notion développe les capacités interactives d’apprentissage, de concentration et d’assimilation de chacun à plusieurs. Mieux encore, tout et tous peuvent se relier en synchronicité consciente : l’expérience enrichissante de vraiment échanger les choses et la chose amoureuse dans un partage entier et direct avec la communauté d’esprit partagée. L’action se réalise, le projet prend sens.
1er août 2008

Entre gens de bonne compagnie, trois violons, une contrebasse, dans une campagne qui rit ; anthropie, est-ce la perte d’une énergie ou bien la terre valeureuse d’amours humains ? Mélancolie, joue une mélodie enjouée sans mots dire, mêlant tous les instruments, se parlant entre eux bienheureux font mieux que tout discours sirupeux.
Si une flûte vous raconte
la journée passée revient
dans une sorte d’étreinte
de ce qui jamais ne peut s’éteindre.
À quoi tient d’aménité
entre être en sérénité
entre talents et valeurs
même si c’est sans heure
de partir
reste entêtant
tant de notes envolées
d’un moment entièrement
partagé•]
Sans tenir un rôle en quoi que ce soit
de semblant faux.
Que coule l’eau blanche
d’harmonies improvisées
sans rien de plus à prouver
qu’à ressentir à l’unisson
la chaleur aimante
de l’union]
d’au moins trois instruments
irradie d’une joie
toute humeur
lorsqu’une vibration
touche tous les ions
des corps ensemble dans la nuit
chantant en blanc.
2/08/ 2008

Grand’roue d’musicien

Tant de transfilages
sur la structure roulante
tissent les gens au fil
avec le monde qui l’entoure

Aprés s’être ébranlée
la grand’roue dévale
devant les Valaisans
le devers hâlé.

Là l’exploit s’ovationne
au rythme fanfaré
de descente actionnée
enfin fait les fans
jusqu’au soir jusqu’au bal final,
elle s’habille de toile maquillée
en roulement sans billes.
Haubanisée cette fois
elle montre ses jupes
de tenue de soirée
aux musiciens qui jouent
et viennent en son dessous
grimpant sur ses baleines.
Vision magique d’arches
humains musiciens
l’action féerique danse en tous
avec la muse sienne
en monde montagnes à l’écho d’arènes
de bal.
3/08/2008

ÉPILOGUE

Une fois tous nucléarisés,
tout s’atomise
le noyau acquis explose,
c’est de mise ;
seulement sans avoir détruit
son être
ni son individu réduit.
Bien plus tôt l’on repart émancipé
grandi d’avoir été si près
l’un de l’autre à l’unisson
par la musique unis au son
Intérieur comme extérieur
nous rendant tous très rieurs.
Voilà partons confiants de Tsalan
et virons cet écho de montagnes musicales
toujours s’en allant.

04/08/2008